
Voilà. Je suis l’ombre hésitante du cœur d’un rêveur indécis ;
Hier j’osais m’aventurer dans ta fragile intimité.
Hier, je t’ai voulue résistante, osant mille péripéties
Et là, je me sens saturé l’une pusillanimité.
Car je t’ai mise au pied du mur et j’ai entrouvert une porte ;
Celle de l’émancipation pour devenir à part entière
Une femme, oui, une femme mûre, une femme qui me transporte
Vers notre participation à des poèmes sans frontières.
Tu as quitté les vêtements que t’avaient cousus père et mère
Tu hésites à laisser ta robe pour t’élancer nue jour et nuit.
J’espère n’avoir pas bêtement créé des liens trop éphémères
Mais au contraire qui dérobent tout ce qui nous sépare aujourd’hui.
« Je suis debout dans la lumière que tu m’as doucement ouverte ;
Je sens le vent me traverser, m’appeler à franchir l’inconnu.
Je quitte ma sombre chaumière car je suis ta muse tout offerte
Et si je tremble, c’est pour verser une larme de joie toute nue. »
Tableau d’Edward Hopper.
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