
C’était en août, la nuit tremblait d’un silence lourd,
La fenêtre ouverte sur un monde immobile.
Elle, pensive, un bras autour de la fourrure,
Tient ce renard comme un secret, contre sa hanche nue.
« C’est fini, Maryvon », murmure-t-elle sans se tourner,
La parole tombe, nette, comme un couperet.
Et dans ce geste lent où l’on se rhabille,
Chaque seconde paraît une éternité.
Au mur, un voilier s’enfuit dans la grisaille du cadre,
Tandis que le foyer, éteint, garde son vert mutique.
L’instant flotte, fragile, dans le battement de son cœur,
Comme si l’horloge elle-même hésitait à avancer.
Puis, la fourrure glisse, écho d’un souvenir fauve,
Un soupir se perd dans l’air tiède de l’été.
Et la chambre, à nouveau, se replie sur son mystère,
Laissant Maryvon seul face à l’ombre d’un adieu.
Tableau de David Inshaw sur https:www.davidinshaw.netgallery.html .
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