
Je vois Laureline partout lors de mes rêves les plus suaves
Notamment parmi les canards, les cigognes et les oies sauvages.
Ce que j’aime chez elle, c’est surtout de tomber pile de son nuage
Pour me tirer du traquenard d’un cauchemar et ses ravages.
De son petit nuage rose tissé de brume matinales
Et toujours vêtue à la mode – la mode de quand ? Je ne sais plus ! –
Elle guette les élans moroses de mes errances machinales
Qui me perturbent et m’incommodent et de surcroît lui ont déplu.
Car elle m’aime, ma Laureline qui vit dans le pays des limbes
Et me rejoint dans tous les songes où nous pouvons faire l’amour.
Quand je dis cela, elle dodeline de la tête et son nez regimbe
Mais je sais que c’est un mensonge et qu’elle ne manque pas d’humour.
« Mais au matin, dans l’aube fine, elle s’efface en un soupir,
Laissant dans l’air un goût d’absinthe et quelques plumes d’apparat.
Je tends la main, mais la coquine s’envole avant de me ravir,
Me soufflant, rieuse et mutine : “ À ce soir, on recommencera ! ” »
Photo de Laura Hanson Sims sur https:www.listal.comlaura-hanson-simspictures2 .
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