
Je l’aimais bien le lac des cygnes de Madame Tchaikovsky
Surtout quand elle s’y baignait nue avec les cygnes pour gardiens
Car en échange d’un petit signe et d’une poignée de cookies,
Ils me laissaient voir l’ingénue sans craindre un grand coup de gourdin.
Car Monsieur Tchaikovsky, lui-même, protège son inspiratrice
Des poètes de mon acabit qui se font un peu trop voyeurs.
Si je sais qu’Antonina m’aime et se veut mon admiratrice,
Son mari, urbi et orbi, souhaite m’en aller rimer ailleurs…
Pourtant, dans cet instant de climax, je brave l’ombre du grand génie,
Pour que l’éclat de sa beauté s’imprime enfin sous mes paupières.
Mon cœur ne suit plus aucun axe dans cette douce épiphanie,
Où l’amour, en toute pureté, se rit des lois et des frontières.
Tableau d’Edward Dufner.
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