
Louves-garoues et femmes-louves sont, par le féminin sacré,
Unies lorsqu’elles sont enceintes et qu’elles ont besoin de caresses.
Entre femelles on se retrouve dans un refuge consacré
À partager l’étreinte sainte pendant un instant de paresse.
Moi, l’homme-loup, je les observe et je respire leur tendresse
Je suis le père d’un louveteau dans la matrice de sa mère.
Pour que la rencontre conserve béatitude et allégresse,
Je me tiens devant le linteau comme protecteur de chimères.
Et moi, Déesse-Louve, altière, je veille au seuil de leur mystère ;
Je sens la nuit battre en leur ventre comme un battement avant la lettre.
Si la passion se fait lumière et fait danser l’ombre et la terre,
Je garde grand-ouvert mon antre où leurs deux souffles peuvent naître.
Tableau d’Irina Lesik.
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