La boîte de Pandore

La boîte de Pandore

Qu’est-ce qu’elle était jolie, la boîte de Pandore
Avec tous ses trésors et toute sa connaissance !
Mais une fois ouverte, d’emblée je subodore
Qu’elle ne se ferme plus pour cause d’obsolescence.

Car l’acquis ne s’efface ni ne disparaît jamais
À part une amnésie pas trop recommandée.
D’où la mort nécessaire qui seule peut désormais
Tout remettre à zéro bien que vilipendée.

Mais le regretterai-je si je n’ai pas le choix ?
Puisque la boîte est là, alors autant l’ouvrir !
Je me dis que s’il n’y a pas de prochaine fois
Alors la connaissance me reste à découvrir…

La boîte frémissait d’un éclat primitif,
Gardant sous son couvercle un tourbillon de braise.
Un souffle en émergea, si pur et si furtif,
Qu’il me parla de mondes enfouis sous la glaise.

Je crus d’abord au piège, à l’ombre d’un vieux sort,
Mais la lumière vive repoussa mes alarmes ;
Elle montait en gerbes, elle grondait si fort
Que j’en perdis le fil et puis baissai mes armes.

Car ouvrir une boîte, c’est briser l’ancien sceau,
Laisser la vérité bondir hors de nos limites ;
Si l’on s’y aventure, on finit comme un sot
Transpercé d’un savoir aux flammes qui crépitent.

Alors j’ai relevé le couvercle aux remords
Puisqu’il faut bien tomber pour que l’esprit respire.
J’ai laissé la clarté aiguillonner la mort
Et refermé la boîte pour le meilleur du pire.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

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