
J’ai une araignée au plafond mais pas de quoi devenir fou
Sauf si, en cas de fin du monde, il vaut mieux que je les évite.
Aussi, dans mes rêves profonds, je garde un œil, je vous l’avoue,
Sur ces sales bestioles immondes qui surviennent à la va vite.
Il paraîtrait que j’en avale toutes les nuits dans mon sommeil !
J’ai peur qu’elles me tissent une toile de l’estomac jusqu’au rectum.
Où faut-il donc que je cavale pour avoir un meilleur conseil
À fournir à la belle étoile pour éviter l’ultimatum ?
Et si l’une d’elles me susurre que je suis l’intrus sur mon lit,
Je devrai, pour sauver ma peau, me faire discret comme une ombre.
Mais qu’une patte-à-fil de couture me frôle, je bondis d’un coup de folie
Et l’araignée rit sous l’capot, voyant mon courage en décombres.
Elles sont expertes et se camouflent avec leurs pas d’illusionnistes ;
Elles complotent dans des endroits à l’abri des yeux qui vacillent.
Si leur fil, mince comme un souffle, las, me capture à l’improviste,
Je deviendrai leur pauvre proie, prisonnier dans ses bas résille.
Tableau de Kremena Chipilova sur https:kremenachipilova.com .
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