

L’effet Doppler, c’est bien connu, monte le son dans les aiguës
Quand Perséphone se rapproche et dans les graves quand elle s’en va.
Quant aux étoiles qui s’exténuent à scintiller en continu,
C’est clair comme de l’eau de roche noyée de deux tiers de calva.
Quand viennent les jours de canicule, la robe de Perséphone remonte,
Fait pousser des cris suraigus même si ce n’est pas très grave.
En effet, jamais ne recule Perséphone même rouge de honte
Car son vélo est contigu au souffle du vent qui s’aggrave.
Quand elle file entre deux éclats que lancent les roues sur la pierre,
On croirait voir tourner le temps sous la frange rousse qui s’envole.
Les passants, soudain aux abois, cherchent un repère en son derrière
Qui s’enfuit en se ballotant laissant des envies bien frivoles.
Puis, lorsqu’elle pose en équilibre sur la grande roue immobile,
Tout semble attendre les trois coups comme un théâtre suspendu.
Elle sourit de toutes ses fibres, un peu sauvage, peu volubile,
Puis elle repart selon son goût à rouler dans l’air pourfendu.
Tableaux d’Oleg Tchoubakov.
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