
Le minou est à sa minette ce que la chatte est à son chat ;
Entre les deux, son cœur balance et elle en mouille de plaisir.
Elle feule un peu, puis s’apprête – une caresse et cætera –
Et dans sa culotte tendance, ronronne un monde de désirs.
Elle joue aux reines indociles, rayée d’envies sur ses coussins ;
Prête à attendre et à bondir sur sa victime à pleines dents.
Ses deux félins, regard hostile, ne partagent pas son festin
Mais se tiennent prêts à brandir un coup de griffe condescendant.
Elle ondule au rythme des flammes, lustrant sa peau de soie rayée
Mais ses deux gardiens de velours, d’un œil jaloux fixent la scène.
Sous chaque fibre un cri s’enflamme, le souffle court, presque effrayé :
« Que l’homme soit bête ou vautour, il n’aura pas ce corps de reine ! »
Et quand s’éteindra la lumière, ils deviendront petits greffiers.
Ronronnant leur morale fière, sur les genoux, toujours fripons.
Ils savent cette vérité première : l’amour, on n’peut pas s’y fier
Et que demain, la neige d’hier fondra et passera sous les ponts.
Tableau de Raphaël Vavasseur sur https:www.fusoelektronique.orgforumart-and-design4375-the-incredibles-cats-by-raphael-vavasseur .
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