À reculons

À reculons

Lorsqu’elle monte à reculons en dandinant son corps de rêve,
Je sais qu’ainsi nous basculons dans une nuit d’amour sans trêve.
Elle joue son corps comme un appeau qui imite le cri de l’envie
J’en ai les nerfs à fleur de peau comme s’il en allait de ma vie.

Louchant ainsi des mamelons, elle me donne le vertige
J’en perds chemise et pantalon qui ne sont plus que des vestiges.
Le reste, comme hypnotisé, disséminé dans l’escalier
Me laisse nu, érotisé, quand nous atteignons le palier.

Elle continue jusqu’à la chambre, petit à petit vers le lit
Et moi, je cours de tous mes membres m’abandonner à sa folie.
Ma libido est incendiaire par l’escalier aphrodisiaque
Que j’ai dérobé à Saint-Pierre dans son penthouse paradisiaque.

Et quand, perchés sur nos délires, nous atteignons le firmament,
Ses rires roulent comme un zéphyr au bord du gouffre des amants.
Je me suspends à sa lumière, le cœur en feu, l’âme en retour,
Et même Vénus tout entière s’incline devant notre amour.

Tableau de Thierry Marchal.

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