Cachez ces jaunes coquelicots !

Cachez ces jaunes coquelicots !

Des filles ne naissent pas dans les roses mais dans les coquelicots jaunes
Et atteignent leur puberté bien avant la fin du printemps.
Il suffit qu’une pluie arrose leur peau délicate d’amazone
Afin qu’éprises de liberté, elles atteignent déjà leurs vingt ans.

Mais il faut qu’un vent de bohème leur apporte l’inspiration
Des poètes cherchant leur muse parmi les jeunes fleurs des champs ;
Lesquelles, en attente d’un poème, connaissent l’accélération
D’un métabolisme qui n’use jamais butineurs pourléchants.

Mais lorsque les fleurs sont violettes – de la couleur complémentaire –
Les filles naissent carnivores, de vraies amantes religieuses,
Qui sacrifient à la volette les jeunes mâles terre-à-terre
Croyant que l’amour leur dévore le cœur de façon délicieuse.

Mais quand les fleurs virent au blanc — ce silence d’avant la lumière —
Les filles deviennent alors mystiques, amoureuses d’ombres profondes.
Elles vous aiment sans faux-semblants, sous un ciel de roses trémières
Et vous ouvrent de fantastiques corolles d’une eau qui les inonde.

Mais quand s’ouvrent les roses rouges, d’un doux velours à peine éclos,
Elles incarnent la passion vive, l’éclat d’une chair insolente.
Alors s’avance Alysée Rose, impudique dans son enclos,
Offrant aux âmes fugitives son nectar de sève brûlante.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

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