Le chant des oiseaux muets

Le chant des oiseaux muets

Le chant de trois oiseaux muets remplissait le bruyant silence
Par les réflexions des trois sœurs qui ne prononçaient pas un mot.
Pourtant l’étrange menuet des filles par leur vigilance
Trahissait un écho penseur qui, lui, n’exprimait que ses maux.

Mais voici qu’un oiseau se lève, quitte une fille et disparaît ;
Un second, sans doute solidaire, le suit dans un bruissement d’ailes.
Quant au troisième, il ne relève que la tête, puis apparaît
Plutôt rétif et considère qu’il est temps de s’occuper d’elles.

Mais il n’a pas ouvert son bec que les deux autres s’en reviennent
Chargés des nouvelles du jour qu’ils ont picorés sur les fils
Télégraphiques du Québec dont les échanges se souviennent
De trois muettes dont le séjour forme une boucle qui se profile.

Leurs voix tissées d’absence éveillent leurs réflexions et leurs pensées
Mais le silence chante en sourdine, imperceptible, oui, mais subtil.
Cependant d’un souffle fragile, leurs plumes sont alors dispensées
Par un écho sourd d’espérance au bord d’un absurde inutile.

Tableau d’Inge Schuster sur https:www.facebook.cominge.schuster.1428 .

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