Quand il m’arrive de percer les pensées les plus hermétiques,
Les émotions les plus secrètes mises sous les verrous du cœur,
L’aura se met à transpercer la peau de façon frénétique
Et le visage alors sécrète ses vérités avec rancœur.
Un soleil d’or sur la poitrine au niveau du plexus solaire
Signale un esprit passionné par des sentiments généreux.
Un front brillant comme vitrine indique un accès de colère
Sauf si l’éclat est fractionné par un sourire chaleureux.
En plus de la carte du tendre, comme l’amour est cartographe,
Il faudrait tracer les symboles de l’âme-cœur et de l’esprit.
Mais il faudrait aussi entendre les petits bips du sonagraphe
Livrant le cœur qui carambole lorsqu’il se découvre surpris.
L’aura n’est qu’un murmure ad hoc, reprogrammé dans l’invisible ;
Un verbe échappé d’un silence plus ancien que les galaxies.
Et à chaque fois qu’on l’invoque, une étincelle devient lisible ;
Les deux âmes osent l’insolence d’en démontrer la prophétie.
Tableau de Anna Matykiewicz.
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