
Bien sûr l’amour nourrit le cœur, il enivre aussi la raison
Et comme un bon fruit défendu se croque à deux mais en secret.
Boire l’élixir du vainqueur, trinquer à la défloraison
Et baiser sans sous-entendu l’embouchure aux lèvres nacrées !
Je suis la grappe du désir que mon amoureuse déguste ;
Je suis du raisin chaque grain dans la bouche de mon amante ;
Je suis là pulpe du plaisir qui coule le long de son buste
Et vient laver tous ses chagrins par mon jus pastel à la menthe.
Elle est celle qui m’engloutit dès l’entrée du temple sacré ;
Elle est celle qui boit mon eau dont elle ne s’assoiffe jamais ;
Elle est ma déesse aboutie que j’emplis de mon jus sacré ;
Ma Danaïde dont le tonneau ne se vide plus désormais.
Elle m’offre sa gorge en coupe, la langue humectée des vendanges,
Et je m’y verse avec ferveur comme un vin chaud de volupté.
Nous buvons, trinquant de nos croupes, l’élixir aux alcools étranges
Jusqu’à l’ivresse de la saveur du libidineux soluté.
Tableau de Marco Paludet sur https:www.artfinder.comartistmarcopaludetpage-14?epik=dj0yJnU9c1ZXZC1WWjdUOGlRc3JpVTZpNXh6cUQxeHh0MGt1REcmcD0wJm49Y0JKYkphckJmSi1VWldmV0xuR2s0USZ0PUFBQUFBR2J4RHdv .
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