Paréidolie

Paréidolie

Depuis partout je la voyais, partout je voyais son visage,
La forêt me redessinait ses traits au milieu des feuillages.
Tous les buissons me renvoyaient, en transformant le paysage,
Sa tête qui me fascinait par son sylvestre maquillage.

Un jour je l’ai escaladé, ce panorama transformé
Du Mont de Vénus escarpé jusqu’à sa bouche grande ouverte.
J’ai bien aimé me balader entre ses seins néoformés
Sur des feuilles mortes écharpées par une mousse recouverte.

À proximité de sa bouche, je l’ai à nouveau entendu,
Ce chant sacré qui résonnait en réveillant mes souvenirs.
Enfin l’Oiselle sur sa couche m’accueillait ses grands bras tendus
Et ma mémoire raisonnait sur ce qui allait advenir.

Son souffle alors, brisant l’empreinte de mes pas, révéla mes songes
Et, sous mes doigts, le bois vivant frissonna d’une onde indicible.
Dans l’éveil fiévreux de l’étreinte, où la nature se prolonge,
Je crus saisir l’instant mouvant d’un paradis inaccessible.

Tableau de ico_sphere.

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