
Marianne, la pauvre coupable, plaide qu’elle n’est pas responsable
Des chèques en bois qu’elle a signé pour des yachts dont elle n’a que faire,
Des pièces jaunes récoltables contre pots de vins compensables,
De l’âge de retraite assigné à son ultime anniversaire.
Panier percé mais plein de dettes qu’elle n’a jamais contractées
Mais prête à solder son passif auprès du président-banquier
Avec les pièces de Bernadette et son livret A détracté,
Tous périmés et dépressifs – c’était de peur que vous manquiez.
Marianne, strip-teaseuse fiscale, n’a plus aucun droit à se mettre ;
On l’a pelée comme une peau… Mais (!) par des taxes conviviales.
Marianne, mère ombilicale autant qu’elle peut se le permettre
S’nourrit à la fortune du pot et d’allocations familiales.
À force d’être sur la sellette, Marianne a le cul en morceaux,
Les jambes arquées prêtes à porter un fardeau bien plus lourd encore.
La Liberté est obsolète, les perles sont jetées aux pourceaux
L’Égalité est reportée et Fraternité s’édulcore.
Illustration de Frank Frazetta.
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