Sirène-papillon, à-queue-de-paon et d’argent

Sirènes aux ailes papillons ? À quoi servirait de voler
Quand on n’évolue que dans l’eau sans besoin d’une métaphore ?
Bien sûr ! Ce sont des pavillons manipulés à la volée
Pour attirer le matelot en lui jouant les sémaphores.

Jolies hybrides flamboyantes issues d’imaginaires fous,
Elles déploient leurs queues en drapeaux pareils aux oriflammes d’or.
Jolies écailles chatoyantes résultat d’un génome flou
Mais très utile comme happeau pour réveiller celui qui dort.

Et toi, sirène à queue-de-paon ! Quelle évolution t’a dotée
D’une queue qui ferait la roue pour une parade nuptiale
Lorsque j’aperçois le tympan que tu me fais tournicoter
Comme la sirène-garou sous la pleine lune spéciale ?

Quant à la sirène d’argent qui mue une ou deux fois par an,
Hormis la nageoire caudale qui reste d’un bleu outre-mer,
Je te vois le soir partageant un marin avec tes parents
Qui s’est perdu dans le dédale des marigots verts doux amers.

Tableaux de Sarah Kiser.

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