
As-tu vu planer la sirène divinement entre deux eaux ?
Divinement n’est pas le mot ce serait plutôt cruellement
Parce qu’on la pense sereine mais aussi vite qu’un oiseau
Elle fonce, reine des animaux, élue perpétuellement.
Elle guette les cœurs en dérive, les marins qui veulent lui complaire,
Les plongeurs qui rêvent d’amour et n’éprouvent que sa morsure.
Là, d’un revers d’aile elle arrive mollement et d’un geste exemplaire
En les noyant non sans humour vers une petite mort sûre.
Si elle n’a ni chant, ni parole, son murmure est un battement ;
Les bulles remontent comme des larmes et personne ne crie jamais.
Les insouciants disent qu’elle console, les désespérés et qu’elle ment ;
Moi j’ai vu ses yeux comme deux armes qui m’ont tué autant qu’elle m’aimait.
Illustration de Htg17.
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