
Jolie était la fille mais il y avait son chien ;
Si douce et si gentille mais il y avait son chien ;
J’aurais voulu l’aimer mais il y avait son chien ;
J’aurais voulu semer mais il y avait son chien.
Alors j’lui ai menti et accepté toutou
Qui hurlait dans l’auto, me cassait les oreilles,
Qui était comme son ombre, qui la suivait partout
Et d’une jalousie à nulle autre pareille.
Quand elle fut enceinte, j’ai dû le promener ;
Quand elle était malade, j’ai dû faire sa soupe ;
Quand elle eut des enfants, je me suis questionné :
« Notre amour est-il vrai ou est-ce une entourloupe ? »
Et puis le chien est mort et j’ai dû l’enterrer ;
Les enfants ont pleuré et le temps est passé.
Je n’ai plus de question ; je n’ai qu’à espérer
L’ouverture du cœur et son laisser-passer.
Tableau de Tracy Porter.
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