

On a souvent besoin d’un plus goûteux que soi
Les pires amantes religieuses se comptent parmi les lionnes ;
MOI, CANCER, dans ma carapace, je ne crains pas ces escogriffes.
Mais toutes les vierges capricieuses devant ces bêtes papillonnent
Tandis que les balances passent loin de la portée de leurs griffes.
Quant au scorpion, il se rebiffe ; il a la queue toute dressée
Et le sagittaire s’enfuit à toutes jambes émoustillées.
Le capricorne sert de rosbif malgré ses cuisses engraissées
Et le verseau, s’il est séduit, ne se laisse pas entortiller.
Le poisson, rare dans la savane, échappe donc aux prédatrices
Mais le bélier, morceau de choix, fera méchoui pour son trépas.
Pour le taureau qui se pavane, une corrida expiatrice ;
Quant au gémeau, il lui échoit d’aller partager son repas.
Ciel ! La lionne !
« Je t’ouvre en deux d’un coup de croc, j’arrache en feu ton palpitant
Et dans ma gueule il bat plus fort, bercé de rimes et de flammes.
Puis je recoudrai tes accrocs, enfilerai ton corps excitant
Pour m’imprégner de tes efforts, poète cru, frémissant d’âme ! »
Photos de Myai Korf.
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