

Lilith aurait une descendance non pas cachée mais différente
De celle dont l’humanité se targue dans les écritures.
Sans la moindre correspondance avec notre souche afférente,
Elle vit dans la fraternité des égrégores de la nature.
C’est ainsi qu’à chaque printemps, les descendants larguent les spores
Pour féconder les amanites parmi les mousses et les fougères,
Tenus depuis la nuit des temps de nourrir la faune et la flore
Arrosées de rosée bénite et de petites ondées passagères.
Et si les arbres nous ressemblent, c’est que la vie a réuni
Toutes sortes de créatures qu’elle a développé en son sein.
Si ces différences, toutes ensemble, se raccommodent et communient
Alors les forces de la nature auront accompli leurs desseins.
Et moi je les croise souvent parmi les bois et les forêts ;
Elles se cachent, elles sont sauvages mais se montrent à qui les respecte.
J’ai le souvenir émouvant d’une fée qui m’a défloré
Car elles sont assez volages envers les puceaux qu’elles détectent.
Tableaux de Pyke Koch.
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