Le grand voyage du livre

La première ligne est cruciale pour bien capturer le lecteur
Qui ne doit pas s’apercevoir que le texte l’a pris en otage.
Donc, pas de préface initiale qui n’est qu’un obstacle objecteur,
Mais une accroche dont le pouvoir le retient au bout de la page.

Dès que le piège se referme, le captif n’a pas d’autre choix
Que de continuer sa lecture jusqu’au dénouement où il brigue
Trouver une fin qui renferme tout de bonheur qui lui échoit
Sans qu’il se doute de sa capture malgré l’entrave de l’intrigue.

Bien avant d’atteindre la fin, son identité, permutée
Contre celle du titre éponyme, a disparu dans le décor.
Et lorsqu’il croit fermer enfin l’ouvrage, son âme est commutée
À l’instar de celle qui anime désormais son cœur et son corps.

Tableaux de John Weber.

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