



Le carnaval qui nous entraîne au bout d’une nuit de folie
Est un tissu où s’enchevêtrent les fils de chaque participant.
Et tous ceux qui sont à la traîne, plongés dans la mélancolie,
Devront alors se reconnaître un second souffle émancipant.
La farandole est bien connue, sans pouvoir retenir sa main,
Pour se lier aux partenaires qui nous encadrent fermement.
Séduisants sont les inconnus – qui seront oubliées demain –
Dont les charmants préliminaires contraignent à l’asservissement.
À minuit les loups sont lâchés et peu à peu les masques tombent
Au rythme d’une transe hypnotique et d’une danse frénétique.
À peine les mains détachées, les cœurs en addiction succombent
À l’attrait des corps érotiques et de leurs charmes magnétiques.
Dans l’ombre où s’efface l’extase, des âmes errent en vainqueurs,
Quand les éclats de leur ivresse s’épuisent dans le clair-obscur.
Le jour levant chasse les phrases murmurées d’un souffle moqueur,
Ne laissant que des nuits en liesse l’écho brûlant et trop impur.
Tableaux de Jean-Pierre Villafañe sur https:www.jeanpierrevs.com .
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