
J’avais ramené une sirène chez moi pour mon éducation
Mais mon père me l’ayant volée, j’en étais resté tout frustré.
Toutefois une nuit sereine ôta mes préoccupations
Une fois que j’eus somnolé et fait un rêve fort illustré.
Je répartis le lendemain à la recherche de sa sœur
Dont j’avais aperçu en songe l’emplacement de son repaire.
Je n’étais encore qu’un gamin sans l’expérience du chasseur
Mais j’en avais marre des mensonges que m’avait racontés mon père.
Je l’ai découverte isolée sur un rocher de la lagune,
Pareille à celle de Copenhague, fidèle au conte d’Andersen.
Ma déception s’est envolée lorsqu’elle s’approcha sans rancune
Tandis qu’une incroyable vague m’engloutit de ses eaux malsaines.
Quand je revins à moi, flottant dans l’abîme aux reflets liquides,
Elle me serrait contre ses seins nus dans un silence séraphique.
D’un baiser froid mais envoûtant, elle scella mes songes avides,
Et m’entraîna vers l’inconnu dans une nage chorégraphique.
Illustration de Nicole Claveloux.
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