Le dernier soupir de Mai

Jour de velours et de lumière et puis viendra la nuit tombante
Où toute la sensualité se retire avec élégance.
Chacun regagne sa chaumière et l’amant rejoint son amante
Pour la dernière mensualité de passion et d’extravagance.

Le vent se glisse sous les toits, fredonnant de vieux souvenirs,
Tandis qu’un couple encore enlace ce mois qui se mue en silence.
Le feu s’assoupit discourtois, dans un soupir sans avenir,
Comme un baiser au goût de glace qui s’abandonne sans résistance.

Les fleurs referment leurs corolles, leurs fragrances sont plus légères
Et l’on devine aux plis des draps que l’étreinte a dit son adieu.
Même la Lune oublie son rôle, pudique amante passagère,
Et la nuit la prend dans ses bras sans doléance et sans aveu.

Ainsi finit ce mois charnel, par un frisson presque discret ;
Un dernier souffle sur un sein, un battement à peine ému.
Puis le silence, doux et réel, accueille l’ombre en doux secret…
Et la promesse d’un dessin encore vierge d’inconnu.

Tableau de Gemini

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