
Au seuil de ma mémoire nue qui ne devrait rien me cacher,
Siège ma conscience intuitive comme gardienne incorruptible.
Mais cette inconscience ingénue qui est comme un trésor gâché
S’exprime trop expéditive et choque les gens susceptibles.
Respect envers la vérité qui sort toute nue de son puits,
J’aime extérioriser mon âme sans son masque et ses faux-semblants.
Je n’ai jamais démérité à ce don qui me sert d’appui
Et m’a donné, envers les femmes, mon côté le plus ressemblant.
Ainsi j’ai découvert la femme renfermée tout au fond de moi
Qui parle à mon âme et mon cœur en cas de crise d’identité.
En revanche il serait infâme que je prétendre avec émoi
De plus être un homme vainqueur de sa propre dualité.
Pourtant, au fil du temps qui frise et brouille mes reflets changeants,
Je vois ma gardienne troublée hésiter d’étranges échos.
Ma vérité devient méprise, un songe aux contours dérangeants,
Où l’ombre d’un moi dédoublé danse au bord de mes idéaux.
Illustration de Robert McGinnis sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201303Robert-McGinnis.html
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