Ce fichu changement d’heure !

Ce fichu changement d’heure !

Un petit changement bénin qui devient grand chamboulement
D’abord senti par l’estomac, mon sommeil et mes aptitudes.
Puis comme un perfide venin qui s’inocule mentalement,
Un grain de sable, juste un comma, dans le rouage des habitudes.

Et les soirées interminables où j’attends l’étoile polaire
Pour écouter la Voie Lactée venir me souhaiter bonne nuit !
Mais ces deux heures incriminables volées sur le cadran solaire
Dissonent d’un trouble impacté comme treize coups de minuit.

Mais on a banni le soleil comme régulateur instruit ;
La course à la montre domine l’emploi du temps sociologique.
L’homme moderne alors balaye ce que la nature a construit
Et l’heure d’été abomine ma propre horloge physiologique

Et moi, je traîne en robe d’ombre sur le quai d’une gare sans train,
Le ciel me pend des horloges molles, absurdes astres sans mémoire.
On dit que l’heure est un grand nombre ; moi je la cherche à pleines mains
Mais chaque tic me rend plus folle… ou plus lucide, c’est notoire.

Tableau de Rafal Olbinski sur https:moicani.over-blog.com202004the-art-of-rafal-olbinski.html .

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