
On a tous reculé d’une heure ou avancé la p’tite aiguille
Et j’ai un peu perdu ma tête, le cœur avance sur la raison.
Toujours une histoire de cœur lorsque l’horloge fait tic-tac,
Toujours une histoire d’amour lorsque le temps soudain s’arrête.
C’est la guillotine du temps, le couperet à la seconde ;
Des silhouettes sur un ciel noir qui coupent mes rêves d’antan
Dans un velours d’obscurité où une lumière clignote
Pareille au phare qui dans la nuit perce trois heures du matin.
Et moi, je suis nue comme l’aube, j’attends mon prince intemporel ;
J’attends qu’une pendule hésite à lui ouvrir le huis de mon cœur.
Fendre ma robe est inutile, je l’ai jetée depuis longtemps
Pour sentir le dard dans mon sexe de cette heure qui est en retard !
Mais l’aiguille, coquine, hésite ; elle bande et se remet à l’heure ;
Son tic est moite, son tac soupire, elle me retourne et me pendule.
Une seconde me visite d’une minute mais c’est un leurre
Et quand l’heure mord comme un vampire, je jouis, je crie et je stridule !
Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:skysnail.livejournal.com725862.html .
Laisser un commentaire