Ma sirène, mon chat et moi

Ma sirène, mon chat et moi

Le plus difficile dans ma quête de découvrir une sirène
Fut de détromper la rumeur que les sirènes n’existent pas.
Une fois formulée ma requête, j’ai, l’âme et la raison sereines,
Poursuivi de meilleure humeur ma chasse avec moi pour appât.

Elle m’a traqué, je dois le dire ; je n’ai rien fait pour la trouver
C’est elle qui m’a capturé et qui m’a dévoré le cœur
Au figuré pour m’interdire d’aimer une autre et lui prouver
Que je n’irai m’aventurer nulle part ailleurs à contrecœur.

Je l’ai ramenée à la maison, mon chat l’a tout de suite adorée ;
Il faut le voir lui mordiller la queue et bien la peloter !
Désormais en toute saison, j’aime voir ses écailles dorées
S’étendre et se recroqueviller et ses nageoires trembloter.

« Si je l’avais conquise :
Mais parfois, dans un songe bleu, elle fixe l’horizon lointain,
Ses yeux noyés d’anciens mystères qu’elle ne veut pas dévoiler.
Alors je crains qu’un jour ou deux, bercée d’un appel incertain,
Elle file entre les vagues claires, me laissant seul à contempler.

Si elle m’avait conquis :
Mais c’est elle qui m’a enfermé dans un palais sous les abysses,
Où l’eau danse en reflets d’argent et chante en échos infinis.
Mon chat, trônant sur un rocher, m’observe d’un regard complice,
Tandis qu’elle enchaîne mes jours d’un amour doux et interdit. »

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

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