
Je l’ai vue, la Morte Saison qui se baignait dans un étang,
Admirant sa beauté moirée sous la pleine Lune étoilée.
Je ne sais pour quelle raison elle semblait défier les temps,
Immobile, figeant la soirée dans une éternité voilée.
Sans doute aurais-je dû partir, sans doute aurais-je dû rester,
Mais le temps, s’étant arrêté, prenait mes pensées de vitesse.
Seul mon cœur a su compatir à cette grâce manifestée
Par l’instant magique apprêté et a osé l’impolitesse.
Je suis donc resté tout le temps qu’elle a passé à avancer
Et s’enfoncer dans l’eau glacée, les yeux fermés en continu.
Juste une brise souffletant m’a permis de recommencer
Un flot de pensées déplacées par l’apparition survenue.
Tableau de Jana Brike.
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