Vénus versus Cupidon

Bien que la Lune évoque un arc qui tire des étoiles filantes,
Elle ne transperce aucun cœur et ne sait pas les repriser
Mais un fil tissé par les Parque dans une fibre rutilante
Saura réparer la rancœur des amours mortes et méprisées.

Comment Vénus fait-elle alors pour catalyser l’étincelle
Qui va mettre le feu aux poudres comme de l’or dans les genêts ?
Sans doute un rayon incolore qui déclenche chez les jouvencelles
Le grand pouvoir du coup de foudre sur les garçons encore benêts.

Cupidon sait mieux nous convaincre, en faisant flèche de tout bois,
Qu’il est capable d’embraser les cœurs sur de grandes distances ;
Ou comment l’amour saura vaincre lorsque sa fléchette flamboie
Sur le réceptacle abrasé des amoureux sans résistance.

Eh bien Vénus ou Cupidon, du cœur, le mystère demeure
Et si nous savions reproduire ces coups de foudre entre les gens,
Nous serions Dieu qui décidons soit que l’on vive ou que l’on meure
D’amour en laissant s’introduire un rayon de lune d’argent.

Tableaux de Josiah Hill-Meyer.

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