
Qu’elle soit collante ou bien poudreuse, la neige flatte mes saveurs ;
Saveurs des yeux pour commencer, saveur des pieds pour y marcher.
Hélas plutôt malencontreuse quand le froid a eu ses faveurs
Qui se préparent à m’annoncer chutes par-dessus le marché.
J’aime bien qu’elle soit collante mais ce n’est pas moi qui le dit ;
Ce sont les arbres des forêts et tous leurs ornements nacrés.
J’adore leur danse indolente ; flocons-oiseaux de paradis
Et leur parade enamourée comme une séduction sacrée.
Les paysages immaculés portent un masque d’anonymat
Où disparaissent les défauts, où se sublime le banal.
Les arbres morts miraculés, les sautes d’humeur du climat
Et les glaçons en porte-à-faux qui chutent d’un geste hivernal.
Tableau de Brigitte Berweger.
Laisser un commentaire