
Dans ce matin-là, un peu froid, monte alors une inspiration
Qui puise à l’encre recueillie de la nuit sombre prophétique,
Le trait tracé avec effroi qui exprime la révélation
De la requête hier accueillie par un oracle hypothétique.
Un signe ou un idéogramme ? Une phrase, un texte caché ?
L’artiste ne le sait pas encore, en effet seule sa main le sait.
Elle déchiffrera le programme auquel le sens reste attaché
Au souhait qui lui colle au corps, au cœur et à l’âme enlacés.
Je vois ma petite maîtresse comme un émetteur-récepteur ;
Quand elle est nue, c’est qu’elle émet d’une encre opaque et cristalline.
Vêtue en robe de prêtresse, elle est l’instrument collecteur
Qui me décode et retransmet l’interprétation sibylline.
Même si je ne comprends rien – et c’est là le profond miracle –
Cela se décante à l’intérieur et vient s’exprimer dans mes rêves.
Malgré l’effet baudelairien, je viens solliciter l’oracle
Car l’avertissement postérieur m’apparaît dans sa vision brève.
Œuvre de Lin Chin-Hsien sur https://www.catherinelarosepoesiaearte.com/2018/04/lin-chin-hsien.html .
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