

Faire de beaux rêves, c’est bien joli mais qu’en reste-t-il au réveil ?
Des enfants qu’on aurait gagnés et qu’on n’a pas pu ramener ;
Des projets hélas abolis avec maints trésors et merveilles
Acquis et qui ont regagné leurs mondes perdus surannés.
Mais le cœur n’a rien oublié des petits bonheurs clairsemés
Qu’il a glanés sur le chemin comme des graines à replanter,
Des p’tits poèmes à publier et des p’tits plaisirs à semer
Qui s’épanouiront demain sans être à jamais supplantés.
Les cauchemars sont rabat-joie mais qu’en reste-t-il au soleil ?
Un cœur secoué d’émotions fort sournoisement tracassières ;
Une âme enflammée qui rougeoie et qu’un vent de folie balaye
Vers le gros tas des commotions qui disparaissent en poussières.
Mais la mémoire est ainsi faite et stocke aussi les mauvais rêves
Car la conscience a un penchant pour emmagasiner les souffrances ;
Or le nuage des défaites, aussi gros soit-il, au jour crève
D’une pluie fine en s’épanchant sur l’heure de la délivrance.
Tableaux de Pang Torsuwan.
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