

Lorsque je me sens oppressée, tirée vers ce qui me fait honte,
Comme si je me sentais jugée par mes ancêtres rassemblés,
Je vois leurs remords me stresser et leurs regards qui me confrontent
À mes gênes et mes préjugés auxquels j’ai peur de ressembler.
Ils se projettent dans mes rêves et s’insinuent dans les médias ;
Ils se glissent dans les séries et dans les livres que je lis.
Et plus l’émotion sera brève, subliminale dans l’immédiat,
Plus elles restent en périphérie chez moi tout autour de mon lit.
Alors je change de décor et j’appelle mon cœur d’enfant
Dont l’avenir fait un barrage et me fait traverser l’épreuve ;
Un prolongement de mon corps comme un archange triomphant
Qui m’apporte tout le courage et la confiance dont il fait preuve.
Et je remonte à contresens vers ces ancêtres inconnus
Par le cordon ombilical même s’il est fantomatique.
Et c’est en retrouvant l’essence que je l’ai enfin reconnu
Cet étroit tunnel vertical de mes peurs psychosomatiques.
Illustrations de Stefan Koidl et de Steven Stahlberg.
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