
J’ai beau présenter mes vestales, deux fois par jour de la semaine,
Parfois elles restent pour vous plaire pour ranimer vos feux de joie
Mais souvent de leur piédestal, malgré leur beauté tout humaine,
Elles tombent car elles ont dû déplaire à un quelconque rabat-joie.
Prenons celle-ci par exemple, bien rimée, pas piquée des vers,
Tiendra-t-elle les feux de la rampe ou sera-t-elle censurée ?
Je ne suis pas gardien du temple mais je n’vends rien sous le couvert
Et d’ailleurs aucune ne trempe dans des magouilles conjurées.
Ce doit être un effet d’automne ; les feuilles s’en vont à la pelle.
Les feuilles mortes ou truculentes, celles qui font rougir les pudiques.
Tant pis pour ces gens monotones qui ne prêchent que pour leur chapelle
Et veulent faire mourir de mort lente mes jolies vestales fatidiques.
Et puisqu’aujourd’hui c’est Noël, j’en ai choisi une spéciale
Afin de décorer votre arbre et mettre le feu dans vos cœurs ;
Un feu d’amour continuel – spécialité de ma vestale –
Qui brûle ceux qui restent de marbre et réveillonnent à contrecœur.
Tableau de Sergio Lopez.
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