
Voilà mon village en hiver dont les toitures chenues blanchissent
Sous cette neige qui alourdit les toits aux ornements de glace ;
Le silence d’un morne univers, des montagnes qui réfléchissent,
Le faible éclat abasourdi qu’un ciel lourd et confus déclasse.
La rivière habillée de deuil, aux eaux presqu’immobiles et noires,
Rythme le temps au compte-goutte d’une langueur contaminable.
Par la fenêtre, d’un coup d’œil, des ombres sur les patinoires
Égayent l’ennui qui me dégoûte d’une journée interminable.
Demain les pluies emporteront cette blancheur de paradis
Et un paysage boueux durcira la désolation.
Les jours suivants supporteront cette hivernale maladie
Jusqu’aux auspices vertueux de printanières évocations.
Tableau de Brigitte Berweger.
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