
Jour de chance ou jour de malchance, aujourd’hui c’est jour de lessive ;
Par pour la sirène, bien sûr, mais pour les marins alentour
Qu’elle va chasser sans indulgence mais avec l’expression lascive
D’une prédatrice qui assure de ne faire qu’un aller-retour.
Car c’est trop simple et trop facile ; les marins n’ont qu’une tenue
Et quittent tricots, caleçons, gilets rayés et pantalons
Qu’ils font sécher, ces imbéciles, sur des filins assez ténus
Tandis que ces braves garçons, les fesses à l’air sur les talons.
Elle n’a plus qu’à attraper les filins comme des filets
Et ramener la bonne pêche vers son vivier, d’un air farouche.
Personne n’en a réchappé, personne ne s’est défilé
Et la sirène se dépêche d’en croquer un comme mise en bouche.
Tandis que la Lune, sa muse, fumera la pipe d’écume,
La sirène croque-mitaine s’endormira le ventre plein.
Le samedi, elle s’amuse à essayer quelques costumes
Et la casquette du capitaine dont plus personne ne se plaint.
Tableau de Hanna Silivonchyk.
Laisser un commentaire