Les feux follettes

Il n’y a pas de fumée sans feu ni de feu follet sans sorcières,
Ni de Nymphes ou de fées-des-bois dans les forêts de ma région.
Et inutile de faire un vœu ni de placer de souricière
Pour en capturer deux ou trois car, au matin, elles sont légion.

Et justement pour faire honneur aux statistiques précitées,
Les forêts suisses, et notamment celle qui jouxte ma maison,
Permettent au petit bonheur la chance de vous susciter
Un sentiment étonnamment qui trouble le cœur et la raison.

Car sur les souches des grands arbres, majestueux et authentiques,
Champignons hallucinogènes et vénéneux de toutes sortes,
Pareilles à des statues de marbre, Vénus et déesses antiques,
Montent ces beautés psychogènes pour que le diable vous emporte.

Sans doute ces apparitions, destinées à vous faire peur,
Masquent des secrets alchimiques par leurs volutes phosphorés.
Connaissant la répartition de ces rémanentes vapeurs,
Voici la carte toponymique que j’ai tracée dans ma forêt :

En fait, non, vous n’en saurez rien car au moment où j’écrivais,
Ma muse est sortie de son pot – mon encrier – à point nommé
Me dire d’un ton luciférien que si un jour je décrivais
Le moindre indice à leurs propos, elles pourriraient ma renommée.

Illustration de Zool sur https:www.artstation.comzoolart .

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