




Il est cinq heures et un coq chante perdu quelque part sur un toit
Et je maudis le coquetier qui a bâti son poulailler.
Ne croyez pas que ça m’enchante d’ouïr ce cri fort discourtois
Et j’en ai ras le cocotier de cet oiseau fou à lier !
Il est six heures, un chien aboie, un autre mâtin lui répond
Et j’abomine tous ces maîtres qui sortent même sous la pluie.
« On est en ville et pas au bois ! » M’écrié-je à tous ces fripons
Qui ont décidé de me mettre la rate au court-bouillon précuit !
Il est sept heures, les cloches sonnent, perdues au milieu des gratte-ciels,
Et je hais ce carillonneur qui ose à l’époque moderne
Donner autant de sa personne à ce carillon démentiel
À chaque heure du jour en l’honneur de je n’sais quelle vieille baderne !
Il est huit heures, je me rendors, bercée par le bruit des voitures
Que j’aime entendre klaxonner et rouler à tombeau ouvert
Conduite par des conquistadors partant très tôt à l’aventure
Et travaillent dur pour me donner mon toit, le gîte et le couvert.
Illustrations de Pénéloppe Bagieu.
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