
L’enfer du faux, l’enfer du vrai, si celui-ci un jour m’échoit ;
Le Styx, l’Achéron, Le Cocyte, le Phlégéthon ou le Léthé ?
Je ne sais celui où j’irais mais si Saint-Pierre m’offrait le choix
J’opterais pour l’enfer tacite des âmes-sœurs à compléter.
Et j’irais dans l’enfer du sexe qui n’est que l’envers du décor
Du Paradis aux douze vierges équipées de plusieurs engins
Car elles sont toutes intersexes afin de plaire à tous les corps ;
Pour les femmes, affublées de verges et pour les hommes, de vagins.
Sans doute devrais-je essayer toutes les pucelles créées
Par Dieu depuis le huitième jour au rythme d’un millier par mois.
Si jamais je dois monnayer la femme que j’aurai agréée,
J’écourterai là mon séjour et l’emmènerai avec moi.
Et puis je la ramènerai, prétendant m’être fourvoyé
Car l’amour a la prétention d’aveugler les cœurs trop gavés.
Et bien sûr j’y retournerai chercher autre femme à choyer
Avec mes meilleures intentions dont l’enfer du sexe est pavé.
Illustration Georges Pichard.
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