Sauvage, farouche et prudente, la nymphe du cœur des forêts
Guette le moindre mouvement, l’odeur transportée par le vent,
Écoute les piailleries ardentes poussées par les oiseaux dorés
Et pressent les trémoussements des arbres au feuillage fervent.
Je l’ai surprise malgré moi en avançant à pas de loup.
Elle prend la forme d’une biche, d’un écureuil ou d’un renard
Mais je ne montre aucun émoi bien que je la trouve cheloue
Et faisant comme si je m’en fiche, je continue l’air goguenard.
À la nymphe je pense complaire car elle aime se faire surprendre
Pour s’enfuir nue dans les fourrés par de tous petits bonds furtifs.
Ils ne sont pas pour me déplaire et ils me permettent d’apprendre
Le grand mystère des forêts par petits culs blancs fugitifs.
Tableau de Christopher « Ronin » Shy sur http:primadisvanire.it201304christopher-ronin-shy .
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