
Les temps ont changé pour Manu qui s’est lassé de ses moutons
Et penche plus pour des cochons évidés de leur tirelire.
De beaux gorets les plus charnus qu’il préfère – nous nous en doutons –
Avec la queue en tire-bouchon et le museau en plein délire.
Il les a achetés au marché ce samedi en place publique
Au stand sis à l’extrême droite appelé « La cochonnerie ».
Il les a sitôt harnachés sur la rue de la république
Puis a suivi la sente étroite qui conduit à sa Porcherie.
Il a noté sur son registre ses cochons et, pour leur gouverne,
Leur a attribué un rôle en fonction de leurs sales trognes.
Pour le premier, le plus sinistre qui ne dit que des balivernes,
La mission de porte-parole des sales fascistes qui grognent.
Tableau de Paul Gauguin.
Laisser un commentaire