
Dans les eaux noires de l’étang se noyaient mes humeurs maussades ;
J’allais régulièrement vider toutes mes peines et mes rancœurs.
Mes déceptions par tous les temps devenaient juste une passade ;
Je pouvais alors dévider le fil de ce qui me tenait à cœur.
Ce matin-là, un vent mauvais soufflait dans ma tête malade ;
Tandis que je m’y accotais pour déverser mes émotions,
J’ai vu les eaux qui se mouvaient dans une grande bousculade,
Puis une femme qui clapotait dans une étrange dévotion.
« Tu es l’incarnation du mâle et moi celle de la femelle
Qui représente tes chagrins et tes sentiments nécrosés.
Plutôt que repousser le mal et toutes tes peurs qui grommellent,
Affronte-les et ton train-train en sera métamorphosé ! »
Alors j’ai confronté mes craintes à mes envies de progresser
Et j’ai embrassé la naïade comme un amant apanagé.
J’en sens encore son étreinte lorsqu’elle m’a fait régresser
Au point limite de la noyade afin d’apprendre à surnager.
Depuis quand j’ouvre mon journal avec la misère du monde,
Je surfe sur les catastrophes et sur tout ce qui m’a déplu.
La vie est un fleuve infernal aux eaux impures et immondes
Mais moi, rédigeant cette strophe, je ne m’en préoccupe plus.
Tableau de Cellar-fcp sur https:www.iamag.cothe-art-of-cellar-fcp .
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