
Les temps sont durs pour les sorcières et souvent elles font la manche
Au coin des chemins de traverse, dans les clairières ou les fourrés.
Pour une collecte bénéficiaire, elles n’hésitent pas le dimanche,
Malgré toutes les controverses, à quêter nues dans les forêts.
Ainsi j’ai croisé Mélusine assise près de son chaudron
Proposant d’user quelques charmes contre quelques pièces d’argent.
Dans le bois derrière l’usine, elle espérait un escadron
De voleurs ou bien de gendarmes, au pire en les départageant.
Mais le dimanche, les voleurs sont plutôt sur les quais de gare
Et les gendarmes sur les routes à apostropher les chauffards.
Avec son air batifoleur qui me lorgnait sans crier gare,
J’ai eu pitié de sa déroute qui m’avait donné le cafard.
Je lui ai donné tous mes sous et j’ai vidé toute ma bourse ;
Elle enleva son justaucorps et m’offrît sa chair en échange
Que j’ai goûtée de tout mon saoul, le cœur battant à bout de course.
Depuis j’en ai le diable au corps et la queue raide qui me démange.
Envers les putes blennorragiques, je m’étais toujours soucié
Mais je pensais qu’avec mes bourses, une sorcière conviendrait.
Depuis, ma baguette magique agit comme baguette de sourcier
Et me repère les bonnes sources de l’amour qui circonviendrait.
Tableau de Stan Davis sur https:casepaga.blogs.sapo.ptnativos-americanos-a-pintura-de-stan-6214985 .
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