
Pour ouvrir le cœur d’une femme, il n’y aurait qu’une seule clef ;
Oui mais laquelle ? Nul ne le sait encore moins sa propriétaire.
En essayer paraît infâme et elle y risque une raclée
Ou pire après le premier essai, mariée d’un geste autoritaire.
Mais il y a les collectionneuses qui ont plusieurs clefs à leur arc
Et qui aiment les comparer et, s’il le faut, en même temps.
Il y a aussi les soupçonneuses qui examinent et qui remarquent
Si une clef s’est égarée dans un verrou compromettant.
Puis les as de la cambriole usent de maints passe-partout,
De rossignols, de pied-de-biche ou bien de pince monseigneur.
Ils sont rois de la gaudriole et savent déverrouiller surtout
Les cœurs logés entre les miches où ils pénètrent en grands seigneurs.
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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