

Je vois le soleil qui rougeoie dans une aurore rouge sang ;
Sans doute le vent de la plaine qui souffle un air de virulence.
Les uns attisent un feu de joie, les autres jouent les innocents
Et quand la coupe sera pleine, mourra le temps de l’opulence.
Sans doute une propriété inconnue de l’économie
Qui veut qu’une masse critique d’argent fasse exploser la Terre.
Les comptes dont la sobriété validait leur physionomie
Éclaboussent la politique d’une épidémie délétère.
Je vois la Lune qui flamboie, la pleine Lune magnanime ;
Sans doute le vent des montagnes qui se rencontrent en fin de compte.
Billets, valeurs et chèques en bois s’envolent dans un flux unanime,
Fuyant les pays de cocagne pour l’enfer à ce qu’on raconte.
Finalement je m’en balance de tout ce monde chaotique
Devenu trop mégalomane pour se réguler de lui-même.
Après les cris vient le silence qui vient se coucher pathétique
Sobre et cependant mélomane, paradoxal mais vrai dilemme.
Tableaux d’Ed Emshwiller et de Valery Rybakow.
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