

Un autre Dieu, d’un autre temps, d’une autre création semblable,
N’avait doté son paradis que d’humaines hermaphrodites.
Elles batifolaient, voletant autour de l’arbre assimilable
À un savoir de parodie que seule la bêtise accrédite.
Que croyez-vous qu’il arriva ? Bien sûr le malin s’inséra
Pour semer le mal dans les cœurs et provoquer le sacrilège.
Mais personne ne se motiva à écouter le scélérat
Qui repartit à contrecœur pestant contre ce florilège.
Mais alors le Dieu s’ennuya ; pas la moindre note fautive,
Personne à menacer d’enfer ni même de mort éternelle.
Sans doute un démon l’aiguilla à faire une autre tentative
En opérant juste un transfert sur la perfection maternelle.
Les hermaphrodites furent des anges et Dieu fit l’homme à son image :
Fourbe, faux et machiavélique, bouffi d’ambition et d’orgueil.
Sitôt que le nouvel échange fut fait il y eut tant de dommages
Que, de Dieu et toute sa clique, on put en écrire un recueil.
Tableaux de Bruce Kendall.
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