
Cette année la bonne fortune aura un rude parti pris ;
La corne d’abondance à droite mais à gauche assez dépouillée.
Ainsi ceux qui auront la thune connaîtront la paix de l’esprit
Tandis que les pauvres qu’ils exploitent subiront une dérouillée.
C’est pourtant faute à la fortune qui néglige ainsi sa tenue
Mais comme elle n’avait que deux mains, elle a opté pour la richesse
C’est pourquoi la brise opportune me l’a dévoilée toute nue
Et évidemment, c’est humain, je n’ai eu d’yeux que pour ses fesses.
La fortune m’a proposé un peu d’amour pour quelques pièces
Que j’ai investies en croyant que mes sens seraient apaisés.
Je ne pouvais pas supposer les frais requis avec hardiesse ;
Désormais je suis prévoyant et je ne me fais plus baiser.
Tableau d’Ernst Friedrich von Liphart
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