Madame de Castelnaudary

J’ai connu Madame du Barry – qu’on appelait aussi Comtesse –
Quand elle, sans tambour ni trompette, a dû fuir la révolution.
Cachée à Castelnaudary chez une sévère – mais juste – hôtesse
Affublée d’une salopette comme dernière solution.

La du Barry n’était pas sotte mais, travailleuse de surcroît,
Elle éleva quelques cochons pour rentrer dans son personnage.
D’ails, de poireaux en échalotes, au cours de mon chemin de croix,
J’ai, du prestige berrichon, fait mon propre pèlerinage.

Désormais je venais de loin pour son célèbre cassoulet,
Terrines, pâtés du Berry et petits plats attentionnés.
Dieu et le Diable me sont témoins que je m’y suis souvent saoulé
D’un appétit fort aguerri et de papilles passionnées.

Tableau de Daniel Merriam.

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